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MAY l59I. l5p
et autres seigneurs, où ils ont discouru sur. la prochaine election d'un roy, sans pouvoir s'accorder : car on dit que plusieurs princes (0 y pretendent : entre autres le duc de Lorraine, le duc de Mercoeur, le duc de Mayenne, le duc de Nemours, le duc de Savoye et autres y aspirent.
De plus, ils ont deputé le president Jeanin pour aller
(ij Que plusieurs prinëes : Panigarole écrivant au duc de Savoie pour lui faire connoître les dispositions des François relativement à l'élection d'un roi, lui dit : « Quant à la maison de Bourbon, si l'un d'eux « passoit du côté de la Ligue, je puis dire à Votre Altesse qu'il seroit ■ quasi impossible qu'il ne fut roy; mais il ne faut pas espérer d'en « avoir aucun, pource que le Navarrois y a l'œil ; et eux le craignent « comme le diable. Il ne seroit raisonnable qu'ils prissent ce parti sans « sûreté ; et d'en traiter avec eux, c'est chose impossible.
« Le duc de Guise, s'il sortoit de prison, après Bourbon seroit celui m qui auroit le plus de voix de la noblesse, quasi de tout le clergé « et de tout le peuple. En somme, laissant Bourbon, aucun n'auroit « le meilleur parti, s'il étoit en liberté.
« Le duc du Maine, à dire la vérité, est fort écarté, et a beaucoup « perdu de sa réputation depuis la bataille d'Ivry perdue ; et quant à « moi, je crois qu'il n'auroit pas la centième partie des voix qu'il lui « faudroit pour cet éffet.
« Quant à l'Espagne, il ne faut pas se tromper : car si l'extreme né-« cessité ne le faisoit roy par la volonté du peuple, il ne le seroit ja-« mais.
« Lorraine et son fils sont en fort peu d'estime entre le peuple france çois, principalement le fils, qui est tenu pour incapable de régner ; « outre que ne le pouvant être, du Maine plutôt accepteroit le diable « pour roy qu'aucun de la maison de Lorraine.
« Il reste la personne de Votre Altesse ( le duc de Savoie), laquelle « je ne flatterai jamais; et pour parler librement, il y a deux choses «c qui lui sont préjudiciables : Tune de n'avoir pratiqué davantage en c* France, et l'autre Ie bruit qui fut répandu contre lui pour le fait «c de Saluces. Néanmoins être comme vous êtes deux fois fils de «c France ; avoir le moyen d'incorporer à la couronne de France le « marquisat de Saluces, et devant étre le mari de la sérénissime In-* fonte, ils s'accorderoient plutôt k la personne de Votre Altesse. »
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